Art dans la ville & aménagement - la démarche de Cours St Laud à Angers
70 000 m2 de bureaux, 20 000 m2 de logements, 4 500 m2 de commerces, 1 300 m2 d’équipements publics, 350 logements, 8 000 m2 de parc arboré
Véritables enjeux pour le territoire, ses usagers et ses habitants, les projets urbains en renouvellement urbain se caractérisent par la mutation d’un quartier ou par des temps de latences, des espaces en transition en attendant l’arrivée de nouveaux aménagements. En fonction de l’avancement des projets, ceux-ci peuvent paraitre comme des « délaissés urbains ». Des espaces résiduels, libérés de construction qui évoluent, dans l’attente d’un devenir. Pour d’autres, la livraison d’équipements peut s’avérer des moments opportuns pour accompagner le changement. Atouts ou faiblesses, de quelle manière l’aménageur peut-il prendre en compte ces espaces au sein de sa stratégie de revitalisation ?
Des projets artistiques au cœur des livraisons
Comment aménageur et artistes peuvent-ils tirer parti d’une « contrainte » comme un mur en béton, un transformateur ou une palissade de chantier ? Pour répondre à cette question, nous vous proposons les retours d’expériences de collaborations singulières qui ont été menées au sein de Cours St Laud, quartier d’affaires autour de la gare d’Angers.
L’aménagement du quartier Cours Saint Laud à Angers s’inscrit dans un secteur en pleine mutation. Il combine le réaménagement des espaces publics, la création d’un parc paysager, d’une nouvelle place piétonne, d’une passerelle desservant la gare et la construction de nouveaux projets mixtes combinant bureaux, commerces et logements.
En 2020, Cours St Laud rentre dans une étape charnière de sa transformation avec la livraison de la passerelle piétonne puis l’aménagement de la place Giffard-Langevin. Pour accompagner ce changement, ALTER a proposé plusieurs sites d’intervention à d’artistes locaux. Ces interventions artistiques avaient pour objectif la valorisation d’espace en mutation, tout en permettant d’animer le quartier.
De part et d’autre de la nouvelle passerelle, deux projets artistiques ont été menés de façons concomitantes à la réalisation des travaux. Côté nord, une fresque monumentale « Carte postale d’Angers » a été réalisée par Céline LAMBERT, Studio Katra et Peintures nantaises. Côté sud, un transformateur et une palissade de chantier ont accueilli un jardin éphémère « Douceur végétale », une peinture réalisée par Morgane BERTHO de MANAKO studio. Ces œuvres artistiques ont été conçues sur-mesure et ont dû s’adapter aux contraintes et calendriers des chantiers pour être livrés dans la même temporalité.
Partons à la rencontre de ces créatifs qui ont œuvrés sur le terrain pour apporter leur pierre (ou touche artistique) à l’édifice ! A travers des interviews, les acteurs nous présentent leur démarche, l’intégration de leurs projets… et nous livrent leurs avis sur la question « Que peut l’art dans la ville ? ».