Réseau de chaleur de Belle Beille

La genèse du projet

La création d’un réseau de chaleur sur le quartier de Belle-Beille est une démarche  qui a pris forme à partir de 2010. À l’origine, l’Université initie le projet de remplacer sa production et distribution d’énergie. Souhaitant ne pas partir seule, elle créée un groupement avec Agrocampus, l’INRA, le Département et le CROUS. La ville d'Angers les rejoint en 2011.

Confiées à la SEM Energies Angers Agglomération devenue aujourd'hui Alter Services, les études font apparaître la nécessité d’étendre le périmètre du réseau de chaleur au quartier de Belle Beille.

Dans le cadre des études portant sur la requalification verte du Grand Belle-Beille, la Ville d'Angers décide de la création d'un réseau de chaleur biomasse sur l'ensemble du quartier et l'intègre dans le programme ANRU. 

Les premières études sont lancées. La gouvernance et les rôles des différentes entités sont définis. Un comité stratégique, un comité de suivi des riverains de la chaufferie et un comité des abonnés sont mis en place. L'agglomération se transformant en communauté urbaine au 1er janvier 2016, Angers Loire Métropole hérite de la compétence énergie et réseaux de chaleur.

Le choix de desservir les logements sociaux de la zone ainsi que les équipements publics est acté. Le 1er février 2016, une DSP concessive est signée avec Alter Services à qui l'on confie la réalisation, le développement et l'extension du réseau.

Un réseau de 15.7 km

Les travaux démarrent en janvier 2017. Un an après, 15 abonnés sont desservis,  15.7 km de réseaux enterrés en tubes isolés de 50 à 300 mm de diamètres sont déployés et 31 000 Mwh de chaleur sont produits. Au total, en décembre 2018, 55 bâtiments sont reliés au réseau.

Une chaufferie rue Fleming

La production de la chaleur se fait à partir d’une chaufferie biomasse construite rue de Fleming à deux pas de la Maison de la technopole. Les travaux de la chaufferie ont duré 10 mois de février à novembre 2017. Cette chaufferie contient 4 chaudières, 2 à bois d’une puissance totale de 8.6 MW et 2 à gaz d’une puissance totale de 12MW.

Le bois provient d'une zone délimitée inférieure à 100 km. En 2018, le rayon moyen de collecte était de 44 km autour de la chaufferie. Il provient principalement de plaquettes forestières et bocagères ainsi que de broyats de palettes.

Des financements de l'ADEME et du FEDER

C’est un investissement initial de 16,6 M€ qui est engagé par Alter Services. Le projet a bénéficié dès son démarrage de financements de l’ADEME à hauteur de 9,8 M€ et du FEDER pour 927 000 €.

2020 à 2025 : phase d'extension

Une extension de manière coordonnée avec les travaux du tramway est en cours. Le chantier se déroulera en plusieurs phases selon les contraintes d’autorisation de voirie, les secteurs touchés et les périodes de l’année. L’idée est d'impacter le moins possible les activités nombreuses dans le secteur. Les travaux ont commencé en mai 2020 et représentent un nouvel investissement de 5 M€. L'ADEME apporte de nouveau un soutien de 1,7 M€.