La fin des fouilles archéologiques lance le quartier Buissons Belle Gantières
Buissons-Belles 1 : Commercialisation en cours (soumis à dossier de candidature)
Buissons-Belles 2 : Inscription possible sur liste d'attente
Lorsque la DRAC Pays de la Loire prescrit un diagnostic archéologique en avril 2019, aucun site ou indice archéologique n’est connu dans l’emprise du projet d’aménagement, mais la proximité de la voie antique Angers-Tours, les vestiges gallo-romains découverts sur la commune toute proche d’Andard et la surface soumise à aménagement (25 hectares au total) incitent la DRAC Pays de la Loire à engager des recherches d’archéologie préventive.
Le diagnostic met au jour les vestiges inédits d’un très grand bâtiment datant de l’Antiquité dont le plan peut être restitué en totalité. Les sondages réalisés autour du bâtiment montrent une continuité des vestiges vers l’est et l’ouest et les traces d’une occupation plus tardive, d’époque médiévale.
C’est l’ensemble de ces vestiges qui motive la décision de la DRAC Pays de la Loire de prescrire une fouille préventive dans le but de sauvegarder la connaissance et la mémoire de ce patrimoine archéologique.
Les recherches archéologiques menées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) se sont déroulées sur les mois d’octobre et novembre 2020 sous la responsabilité scientifique de Sébastien Raudin archéologue à l’Inrap et la maîtrise scientifique de la DRAC Pays de la Loire.
À l’issue de l’intervention des archéologues sur le terrain, l’aménagement sera réalisé, et selon le principe de l’archéologie préventive, il ne subsistera du site que les données enregistrées et les éléments prélevés lors de la fouille.
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Un site occupé pendant l’Antiquité puis au Moyen Âge
Les archéologues ont révélé une occupation romaine sur une bande d’environ 150 m de large, le long de la route actuelle menant du bourg jusqu’à la Croix de Bois.
Le bâtiment antique entièrement décapé couvre une superficie de près de 450 m² (environ 28 m de longueur pour 16 m de largeur). Il est constitué d’une vaste arrière-cour au nord et d’une série de trois pièces au sud constituant une galerie de façade qui servait d’entrée. La rue actuelle de la Croix de Bois est considérée comme pouvant être un axe de communication secondaire relié à la voie antique Angers-Tours quelques centaines de mètres à l’ouest.
Le bâtiment antique, un fossé circulaire(en bas à gauche) et les fossés médiévaux (en haut et à droite). Prise de vues par drone © Mathieu Hillairet – Ukko Cartographie- INRAP-
Une dizaine de puits parfois maçonnés ont été mis au jour sur l’ensemble de la fouille. Les quelques éléments céramiques qui y ont été décelés remontent, comme au sein du bâtiment, à une période comprise entre la fin du Ier siècle et le début du IIe siècle de notre ère. Il s’agit essentiellement de vases de stockage.
Un des puits maçonnés en cours de fouille. Prise de vues © Sébastien Raudin- INRAP
La phase d’étude dans les mois à venir permettra d’affiner ces datations, et d’analyser les prélèvements effectués dans ces puits. En particulier, l’étude des graines et des charbons permettra d’identifier d’éventuelles essences liées à l’exploitation des terres environnant le bâtiment pour confirmer ou non l’hypothèse d’un bâtiment lié à la viticulture. Le bâtiment reste atypique au niveau de sa dimension et pourrait correspondre à un espace de stockage.
Quelques monnaies retrouvées dans les niveaux archéologiques recouvrant le bâtiment tendraient à évoquer un abandon à partir des IIIème-IVème siècles. Les terres sont ensuite réoccupées à l’époque médiévale par l’Ordre des Templiers puis les Hospitaliers comme en témoigne la trace d’un réseau fossoyé.
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Des vestiges inattendus, antérieurs à l’occupation romaine
Les découvertes au cours de la fouille ont été multiples, avec notamment celle de deux fossés circulaires. Bien qu’aucun reste osseux ne soit détecté, ces cercles pourraient correspondre aux vestiges arasés de tertres funéraires de l’âge du Bronze (2 300 – 1 200 avant J.-C.), hypothèse à confirmer en phase d’étude.
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La présence d’une sépulture, à dater par le radiocarbone
On signalera également la présence d’une sépulture dont le squelette était bien conservé et découverte en fin de fouille sous les niveaux du bâtiment antiques. Une datation en laboratoire permettra de déterminer s’il s’agit d’un élément contemporain des deux cercles funéraires.
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Après le terrain, le temps des études
Début décembre 2020, les archéologues ont quitté le chantier de fouilles et poursuivent, au centre de recherches archéologiques de l’Inrap, l’étude des nombreux éléments enregistrés et prélevés. Les données récoltées durant ces deux mois vont être étudiées, analysées dans le but de répondre aux deux questions essentielles qui sont la datation des différentes phases d’occupation et la fonction du bâtiment antique. L’ensemble sera compilé sous la forme d’un rapport final d’opération d’ici deux ans.