Atos choisit Angers et Alter pour son développement
C’est une nouvelle d’importance qui a été dévoilée ce jeudi dans les locaux d’Angers Loire Métropole. Atos, le leader de la sécurité numérique a annoncé un investissement de 60 millions d’euros pour reconstruire un site industriel destiné à devenir le symbole européen de la marque.
Implanté à Angers depuis 60 ans, grâce au rachat de Bull en 2014, Atos produit dans son usine située sur l’avenue Patton, des supercalculateurs, des serveurs hauts-de-gamme et des produits et technologies de cryptologie et cybersécurité. C’est ici qu’elle y a construit également son simulateur quantique.
Souhaitant accélérer son développement, Atos va donc construire une usine 4.0 spécialisée dans la conception et la fabrication de serveurs et de supercalculateurs avec des gains de productivité de 30% et une empreinte carbone « zéro émission nette ».
« C'est l'investissement industriel le plus important depuis 30 ans sur notre territoire », se félicite Christophe Béchu, maire d'Angers et président de la communauté d'agglomération Angers Loire Métropole.
S’appuyant sur Alter Cités, la collectivité a pu proposer à Atos, un outil capable de restructurer le site. Plus qu'une simple construction d'usine, c'est la démolition et la reconstruction de l'ex-site de Bull étendu sur 20 hectares, avec au passage le doublement du foncier de 4 à 8 hectares pour Atos qui sera confié à Alter Cités. Notre société s’occupera de l'acquisition du site des préfinancements, du pilotage et du montage de l’opération, puis de la phase travaux. A la livraison, le site sera revendu clés en main à Atos.
Cette construction se fera en deux temps. Une première de 15.000 m² concernera l'outil de production qui doublera ses capacités. Elle aura lieu début 2023 et s’achèvera en 2025. La seconde phase portera sur le stockage, la logistique et les bureaux et couvrira une superficie de 8.000 m². Engagée en 2024-2025, la livraison de ce second bâtiment devrait s’opérer en 2026. La surface de l'ensemble de près de 27.000 m² sera équivalente au site actuel.
Un choix dicté par de forts enjeux environnementaux
« Nous avons étudié plusieurs solutions possibles en Europe pour doubler les capacités de l'usine. L'attractivité de la région, la présence de grands donneurs d'ordres européens, d'un écosystème spécialisé dans l'électronique, d'un pôle universitaire garantissant un soutien à l'emploi, le savoir-faire du site et les ambitions fortes de décarbonation du site partagées par les collectivités locales ont fait pencher la balance pour le territoire angevin », explique Vincent Sarracanie, directeur du site angevin d'Atos et vice-président de la supply chain et du manufacturing, d'Atos.
En se reconstruisant sur son propre site industriel, le projet d'Atos s'inscrit pleinement dans les attentes et les objectifs des élus angevins. Ici, nous entrons dans le processus de zéro artificialisation nette (ZAN) et la volonté affichée d’Atos de réduire son empreinte carbone. Outre les espaces verts multipliés par 8 et la toiture en panneaux solaires, l'usine sera fournie en électricité issue d'énergies renouvelables.
La conception du site permettra également de réinjecter la chaleur dite fatale issue de la construction de ses serveurs et supercalculateurs dans le réseau de chaleur de Belle Beille. Cette production de chaleur permettra également à la Ville d'économiser la construction d'une nouvelle chaufferie biomasse.
Le projet sera certifié BREEAM (« Building Research Establishment Environmental Assessment Method »), qui garantit un respect maximal de l'environnement de la conception des plans à la fin de vie du bâtiment.
Avec cette nouvelle usine, Atos qui emploie aujourd'hui 250 personnes prévoit l'embauche d'une centaine de personnes hautement qualifiés.